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La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

Éducation

blogue À nous la parole


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L’humour en temps de crise 2 - extraits du livre Angel in the Marble

À la minute où l’on apprend que l’on a un cancer du sein, on commence à chercher une cure miracle. Pour moi, ça consistait à tout connaître sur la maladie et à revoir mon mode de vie dans son intégralité : exercice physique, pratique spirituelle, alimentation. En quelques jours, je connaissais les dernières avancées dans la recherche contre le cancer et j’avais découvert la dernière potion magique à la mode pour remédier au problème! C’est donc avec hargne et désir de vengeance (voire de canonisation) que je me consacrai, corps et âme, à cette cure miracle : le curcuma. J’en prenais quatre pilules par jour et buvais du lait d’or indien, du thé au citron et au curcuma, matin, midi et soir. Ma peau prit une couleur orange-Trump, les comptoirs de ma cuisine furent tâchés de jaune à jamais et je me sentais d’enfer! Je prenais des shots de vinaigre de cidre de pomme suivis de jus de grenade. J’engloutissais chanvre, graines de chia, lin et pollen d’abeille. Et puis un jour, ma fille, Sonja, apporta à la maison le Saint Graal : un robot-cuiseur Vitamix qui allait devenir mon chaudron magique, ce contenant sacré dans lequel je préparerais toutes mes concoctions en n’oubliant pas d’y ajouter moult chou frisé, gingembre, bleuets et eau de coco.