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La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

Éducation

blogue À nous la parole


Catégorie : Témoignages

Avoir de l’espoir lorsque l’on pense qu’il n’y a pas d’issue? Difficile, mais pas impossible.

Ce matin, je n’avais aucun espoir. Non. Je n’avais pas encore pris mon déjeuner et mon esprit était complètement accaparé par ce nœud que j’avais à l’estomac : un sentiment persistent d’anxiété et de frustration, et cette certitude que je ne savais vraiment pas ce que je faisais de ma vie ni ce que l’avenir me réservait.

Nous avons tous un but

En décembre 2016, soit deux mois après mon 39e anniversaire, j’ai appris que j’avais un carcinome canalaire invasif HER2+ de stade III. Cela a été l’un des moments les plus effrayants de ma vie. Je n’arrivais pas à y croire. Tout s’est embrouillé dans ma tête à l’annonce du diagnostic. Je n’avais jamais pensé entendre ces mots-là un jour. Je me rappelle entendre le médecin me dire qu’elle savait exactement ce qu’il fallait faire, que le taux de survie était de 88 % et que je devais penser à ça. En réalité, la plupart de ce qu’elle m’a dit était confus pour moi. Je me suis autorisée à pleurer ce jour-là, mais j’ai très tôt décidé de me concentrer sur ce que ma vie serait après le cancer.

Tellement plus qu’un tatouage

Il y a 14 ans, j’ai appris que j’avais un cancer aux deux seins. Mes collègues ont été là pour moi tout au long de cette expérience. Au bout de neuf mois, les traitements ont pris fin et je suis retournée travailler comme médecin de famille. Mais les choses avaient changé. J’étais plus fragile. J’avais un nouveau corps. Je savais désormais que j’étais porteuse d’une mutation d’un gène BRCA, ce qui augmentait mes risques de développer un cancer du sein ou des ovaires. Je devais subir une hystérectomie prophylactique ainsi qu’une reconstruction mammaire, et donc prendre des décisions qui auraient des répercussions sur ma famille et moi-même.

Les cinq outils de dépistage du cancer du sein

Levez la main si vous n’avez jamais pensé à faire une mammographie jusqu’à ce que votre médecin ou vous trouviez une grosseur dans l’un de vos seins ou sous l’une de vos aisselles? Je suis moi-même en train de lever ma main gauche pendant que je tape ceci. C’est fou, n’est-ce pas, que l’on ne pense pas à s’assurer que tout aille bien jusqu’à ce que quelque chose survienne ou jusqu’à ce que l’on apprenne qu’une personne que l’on connaît a un cancer du sein.

Des rires et des pleurs : mon histoire avec le cancer du sein métastatique (3e partie)

Je sentais mon adrénaline monter, je savais ce qu’elle allait demander. J’étais déjà en train de me diriger vers le fond d’un placard sombre, lorsqu’elle me demanda d’une voix à peine perceptible : « Vous n’auriez pas...? ». « Oui! », ai-je répondu avec excitation. On était le jeudi avant Pâques et le centre de cancérologie fermait pour le long week-end de quatre jours, mais je lui ai promis de scanner les documents et de les lui envoyer par courriel avant son retour, le mardi suivant. Ma consultation initiale avec l’oncologue principal était prévue le vendredi suivant, il n’y avait donc pas de temps à perdre. « Mettons la machine en marche! », me suis-je dit.

Exploration des « panneaux Arrêt » : mon expérience avec le dépistage génétique

À l’âge de 30 ans, ma mère a eu un cancer du sein triple négatif, ce qui supposait la présence très probable d’une mutation génétique. Après avoir reçu son diagnostic, ma mère nous a très tôt parlé — à mes sœurs et à moi — du danger auquel nous serions peut-être confrontées au début de l’âge adulte. Elle nous a souvent répété que nous devions être vigilantes.

Ma nouvelle réalité

En septembre 2022, à l’âge de 45 ans, j’ai appris que j’avais un cancer du sein à récepteurs d’œstrogènes positifs (ER+). Jusque-là, je menais une existence bien remplie. J’étais une mère et une épouse, et cela faisait 17 ans que je travaillais dans une aciérie. Depuis mon diagnostic, ma vie n’est plus la même et j’essaie toujours de m’habituer à ma « nouvelle réalité », qui est désormais rythmée par de bons et de mauvais jours.

Arrêter les traitements pour vivre

Je tiens à préciser que si je raconte mon histoire, ce n’est pas pour vous encourager à arrêter vos traitements. Ne le faites pas, c’est risqué! Je joue vraiment à la roulette russe en faisant cela. J’ai choisi ma qualité de vie au lieu de la longévité. Ce choix ne convient pas forcément à tout le monde. Comme je n’arrivais pas à supporter les inhibiteurs de l’aromatase, je me suis dit que je n’avais pas tellement le choix et que je devais envisager d’autres options.

Êtes-vous capable de finir votre traitement de tamoxifène?

J’ai échoué au tamoxifène. J’ai arrêté le traitement juste avant d’atteindre la moitié de la durée qui m’avait été prescrite — 5 ans. Au bout de 14 jours, cet antiœstrogène avait complètement détruit ma mémoire à court terme, puis il a commencé à me tourmenter quotidiennement avec sa propre version de 99 Problems de Jay-Z. Je suis tellement chanceuse, que j’ai vécu chacun de ces 99 problèmes!

Des rires et des pleurs : mon histoire avec le cancer du sein métastatique (2e partie)

Je pense que je n’ai pas besoin de vous décrire ce que nous avons tous vécu entre 2019 et 2023. En mai 2022, j’avais reçu quatre vaccins contre la COVID et je me sentais capable d’aller voir une production musicale avec ma nièce. Nous étions assises au premier rang et devions être les seules personnes à porter un masque — que nous avons vite d’enlever, je dois l’avouer. Quelques jours plus tard, j’ai commencé à tousser. Je me suis dit que j’avais dû attraper la COVID lors de la représentation musicale et je m’en suis remise à mon système immunitaire.