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La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

Éducation

blogue À nous la parole

Congrès 2023 de l’ESMO : le point sur la recherche sur le cancer du sein

Le congrès annuel de la Société européenne d’oncologie médicale (European Society of Medical Oncology ou ESMO) a eu lieu du 20 au 24 octobre 2023, à Madrid, en Espagne. Une délégation du RCCS s’y est rendue afin de s’informer sur les derniers développements en matière de recherche sur le cancer du sein. Nous vous en présentons ci-dessous quelques points saillants :

Cancers du sein de stade précoce

La phase III de l’étude KEYNOTE-756 a montré qu’en plus du traitement adjuvant standard, l’administration de pembrolizumab (Keytruda) et d’une chimiothérapie en traitement néoadjuvant s’avère bénéfique aux personnes présentant un risque élevé de cancer du sein à récepteurs d’œstrogènes positifs (ER+).
Les patientes ayant reçu du Keytruda et de la chimiothérapie avant l’opération, puis du Keytruda et un traitement endocrinien après l’opération ont connu une augmentation significative de leur réponse biologique complète. Les résultats de ces patientes ont été comparés à ceux obtenus avec d’autres patientes ayant reçu un placebo et de la chimiothérapie avant l’opération, puis un traitement identique après l’opération. Les patientes ayant reçu du Keytruda en traitement néoadjuvant ont connu une augmentation de 24,3 % de leur réponse biologique complète, tandis que celles ayant uniquement reçu de la chimiothérapie en traitement néoadjuvant ont connu une augmentation de 15,6 %. Cette étude a porté sur des patientes atteintes de cancers du sein de stade II et III, et localement avancés.

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L’administration de pembrolizumab (Keytruda) et de chimiothérapie en traitement adjuvant continue d’être bénéfique pour les personnes atteintes d’un cancer du sein triple négatif.
L’étude KEYNOTE-522 a montré que les personnes atteintes d’un cancer du sein triple négatif continuent de bénéficier de l’administration de Keytruda et d’une chimiothérapie avant l’opération et de l’administration de Keytruda après l’opération, puisque ces personnes continuent à connaître une réduction des récidives contrairement aux personnes qui reçoivent uniquement de la chimiothérapie en traitement néoadjuvant. Bien que des résultats similaires ont déjà été signalés, ces nouvelles données renforcent l’utilité de Keytruda et d’une chimiothérapie en traitement néoadjuvant pour les personnes atteintes d’un cancer du sein triple négatif.

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De nouvelles données indiquent qu’il serait possible de ne pas avoir recours à la chirurgie après l’administration d’une chimiothérapie en traitement néoadjuvant et d’une radiothérapie.
Cette étude de petite envergure a porté sur des personnes atteintes d’un cancer du sein HER2 positif ou triple négatif présentant des restes minimaux de la maladie après une chimiothérapie néoadjuvante. Les chercheurs ont utilisé la technologie de la microbiopsie échoguidée afin de déterminer si les patientes pouvaient bénéficier d’une radiothérapie et se passer d’opération. Grâce à cette méthode, les chercheurs ont obtenu un taux de survie globale et sans maladie de 100 % après trois ans. Pour déterminer si cette pratique peut être adoptée à grande échelle, d’autres essais cliniques et un suivi des patientes à long terme sont nécessaires.

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Cancers du sein métastatiques

La phase III d’une étude sur le datopotamab déruxtécan (Dato-DXd) donne des résultats positifs chez les personnes atteintes de cancers du sein HR+, HER2 faible et HER2 négatif.
Dans le cadre de l’étude TROPION-Breast01, le taux de survie sans progression de la maladie des patientes ayant reçu du Dato-DXd s’est révélé nettement supérieur à celui des patientes ayant uniquement reçu de la chimiothérapie. Ce médicament présente également moins d’effets indésirables. Au vu de ces résultats, il se pourrait que ce nouveau médicament devienne un traitement standard pour les personnes ayant reçu un traitement endocrinien.

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Des résultats prometteurs issus des phases I et II d’une étude explorant l’association du datopotamab déruxtécan (Dato-DXd) et du durvalumab, un inhibiteur de la PD-L1, chez les personnes atteintes d’un cancer du sein métastatique triple négatif.
Dans le cadre de l’étude BEGONIA, l’association de Dato-DXd et de durvalumab a donné un taux de réponse global impressionnant de 79 % chez les patientes ayant un statut tumoral PD-L1 faible ou négatif. Ces résultats suggèrent la possibilité d’un nouveau traitement pour les personnes atteintes d’un cancer du sein métastatique triple négatif à condition que d’autres essais cliniques soient réalisés.

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Selon certains résultats, le trastuzumab détuxtécan (T-DXd) pourrait être bénéfique aux personnes atteintes d’un cancer du sein métastatique HER2 positif présentant des métastases au cerveau.
Une analyse de plusieurs essais cliniques réalisée dans le cadre de l’étude DESTINY-Breast a montré que les métastases cérébrales des cancers du sein métastatiques HER2 positifs répondaient efficacement au T-DXd (Enhertu). Le taux de réponse objectif intracrânien était de 45,2 % chez les patientes ayant des métastases cérébrales stables/traitées et de 45,5 % chez celles ayant des métastases cérébrales actives/non traitées. Le traitement comparatif a montré un taux de réponse objective intracrânien de 27,6 % et de 12,0 %, respectivement.

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Des données de suivi renforcent la nécessité de l’utilisation du trastuzumab détuxtécan (T-DXd) comme deuxième ligne de traitement standard pour les personnes atteintes d’un cancer du sein métastatique HER2 faible.
La phase III de l’étude DESTINY-Breast04 a montré que des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique HER2 faible ont présenté une réduction significative du risque de mortalité lorsqu’elles ont été traitées avec T-DXd (Enhertu) comparé à un autre traitement. Le taux de survie global des patientes traitées avec du T-DXd était de 22,9 mois, comparé à 16,8 mois pour celles traitées avec un autre traitement. Ces résultats confirment les précédents résultats obtenus dans le cadre de cette étude.

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Facteurs de risque du cancer du sein

La pollution atmosphérique augmente-t-elle le risque de cancer du sein?
Une nouvelle étude explorant le lien entre la pollution atmosphérique et le cancer du sein entre 1990 et 2011 a révélé que l’exposition aux fines particules générées par l’activité humaine peut augmenter le risque de cancer du sein dans le temps. À noter que ces résultats ne tiennent pas compte du statut des récepteurs hormonaux ni du statut ménopausique des patientes, et que l’étude a été restreinte aux personnes âgées de 40 à 65 ans.

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La participation du RCCS à l’ESMO a été rendue possible en partie grâce au soutien financier des déplacements de l’ABC Global Alliance.