By continuing to use our site, you consent to the processing of cookies, user data (location information, type and version of the OS, the type and version of the browser, the type of device and the resolution of its screen, the source of where the user came from, from which site or for what advertisement, language OS and Browser, which pages are opened and to which buttons the user presses, ip-address) for the purpose of site functioning, retargeting and statistical surveys and reviews. If you do not want your data to be processed, please leave the site.

La Voix Des Personnes Atteintes D'un Cancer Du Sein

Éducation

blogue À nous la parole


Faire d’une crise une occasion de développement

Par Judy

Il n’y a pas de moment idéal pour apprendre qu’on a le cancer. Quand j’ai appris la nouvelle, ma famille et moi étions sur le point de partir en vacances en Australie. Cela faisait quelques mois que j’avais commencé à me remettre en forme et je me sentais tellement bien que je n’arrivais pas à croire que quelque chose n’allait pas. Et pourtant... J’avais un cancer du sein de stade II qui affectait deux ganglions lymphatiques. Il faudrait donc peut-être annuler nos vacances pour que je puisse me faire opérer.

Quand on m’a appris la nouvelle, j’ai tout de suite pensé à mes quatre enfants. Mon aîné avait dix-sept ans et mon cadet avait dix ans. Avant de leur dire que je devais me faire opérer quelques semaines plus tard, je me suis armée de statistiques publiées par la Société canadienne du cancer. Et c’est ainsi que je leur ai dit que 90 % des personnes atteintes d’un cancer du sein qui se faisaient opérer s’en sortaient et qu’il me faudrait juste mettre une chaussette dans ma brassière jusqu’à la fin de ma vie!

Soucieuse de savoir si on pourrait quand même partir en Australie, j’ai été soulagée d’apprendre que je pourrais recommencer à voyager deux semaines après mon opération. Pour moi, c’était important de paraître aussi normale que possible pendant le voyage. Comme j’avais beaucoup de mal à regarder des photos des poitrines scarifiées et sans sein résultant d’une mastectomie, j’étais inquiète de la réaction que mes enfants, ma famille et mes amis en Australie pourraient avoir.

J’ai appelé les magasins de lingerie autour de chez moi pour prendre rendez-vous pour acheter des brassières et des prothèses mammaires adaptées. Malheureusement, aucun ne pouvait me recevoir avant quatre à six semaines après mon opération. Qu’allais-je faire? C’est là qu’ils m’ont suggéré de mettre une chaussette dans ma brassière jusqu’à mon retour! C’était incroyable de penser que c’était effectivement là, la meilleure solution qui s’offrait à moi!

J’ai toujours aimé la couture, alors j’ai mis mon cerveau de couturière et ma machine à contribution. Je suis allée à la friperie du coin et j’ai acheté toutes les vestes à ouverture frontale qu’ils avaient. J’ai cousu des poches sur le devant et y ai intégré des coussinets amovibles pour brassières de sport. J’étais sûre que c’est ce que tout le monde faisait! Pourtant, à l’hôpital, j’ai fait fureur avec mes vestes parmi le personnel : « c’est formidable! », « merveilleux! », « vous devriez exploiter cette idée! ».

Mes vestes m’ont bien servi pendant les vacances. Il y a toutefois eu ce petit incident où on m’a demandé d’enlever ma veste à l’aéroport et de la mettre dans le bac pour passer la sécurité et le petit soupir de mes enfants alors que je passais à travers le scanneur le bras rabattu sur ma poitrine. Mais, après cela, nous avons pu profiter d’un mois de soleil, de marches sur la plage et d’observation des baleines, et j’ai pu étirer mon bras et mon épaule dans la piscine chaque jour. Je me suis sentie à l’aise et rassurée tout au long de la phase de cicatrisation.

Mes vestes ont été les seuls vêtements que je pouvais porter pendant la chimiothérapie, après ma seconde opération et pendant la radiothérapie. Le personnel hospitalier était tellement enthousiaste à propos de ces vêtements, que je me suis décidée à aller voir les magasins de lingerie de ma ville pour voir ce qu’ils en pensaient et voici ce qu’ont été leurs réactions : « super idée! », « ça manque vraiment! » et... « vous devriez exploiter cette idée! ».

Je n’avais aucune expérience dans la création d’entreprises, mais j’ai découvert qu’il y a tout un réseau d’organismes publics et privés qui sont là pour éduquer et encourager les nouveaux entrepreneurs. Et c’est ainsi qu’avec mon amie Rose, qui est devenue mon associée, nous sommes ravies de pouvoir offrir mes vestes aux personnes atteintes d’un cancer du sein. Pendant la création de notre entreprise, nous avons aussi découvert que la communauté du cancer du sein est une source de gentillesse et d’encouragement incroyable, capable de transformer la confusion en clarté, et la peur en espoir. Et aux yeux de mes enfants, j’ai su prendre un moment de crise pour en faire une occasion de développement. Je suis heureuse, en santé et reconnaissante!

Pour en savoir plus sur l’entreprise de Judy et Rose, Best Breast Co., allez à www.BestBreastVestCo.com. Vous pouvez également les suivre sur Facebook (@bestbreastvestco), Instagram (@bestbreastvestco), LinkedIn (The Best Breast Vest and Rose Olesen) et sur Twitter (@bestbreastvest), et les contacter en envoyant un courriel à bestbreastvest@gmail.com