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La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

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Dépistage payant du cancer du sein : le prix peut en valoir la peine

Par Adriana Ermter

Dans notre rubrique mensuelle, la rédactrice en chef et auteure Adriana Ermter raconte son expérience du cancer du sein.

J’ai toujours vécu au Canada, alors évidemment, j’ai supposé que j’aurais droit à toutes sortes d’examens et de dépistages gratuits lorsque j’ai découvert la masse dure de la taille d’un petit pois dans mon aisselle droite. Et pourtant. Voilà comment s’est déroulé le dépistage de mon cancer du sein.

J’ai d’abord pris rendez-vous avec mon médecin généraliste. Elle a senti la masse et, convenant qu’elle était inhabituelle, elle m’a pris un rendez-vous dans une clinique gratuite de dépistage du cancer du sein au centre-ville de Toronto. Jusque-là, tout allait bien. À la clinique, une myriade de médecins — il s’agit d’un hôpital et d’une clinique d’enseignement — m’ont palpée pour sentir la masse affleurant sous ma peau. Une fois que tout le monde a eu son tour, les médecins principaux ont conclu que ce n’était rien. J’ai exprimé mon désaccord et demandé une mammographie et une échographie. On m’a fait passer ma toute première mammographie, malgré des réticences, mais l’échographie m’a été refusée.

La mammographie n’a rien montré de plus concret qu’une possible calcification, c’est-à-dire de petits dépôts de calcium susceptibles d’apparaître sur ce type d’examen sous la forme de petites tâches ou de petits points blancs au niveau des tissus mous des seins. La calcification mammaire n’est pas un signe de cancer du sein, mais elle peut indiquer que quelque chose se produit dans le tissu mammaire. La mammographie a aussi révélé que j’avais des seins denses, c’est-à-dire qu’ils contiennent davantage de tissus glandulaire et fibreux et relativement peu de tissu adipeux, ce qui complique la détection du cancer, puisque le tissu dense et le cancer peuvent tous deux apparaître en blanc sur l’écran d’imagerie. D’après la Société canadienne du cancer, le fait d’avoir des seins denses augmente le risque de cancer du sein, ce que les médecins ne m’ont pas mentionné cette fois-là.

Je ne m’explique donc pas pourquoi ils ont refusé l’échographie pour examiner la masse nichée dans mon aisselle droite, alors qu’elle ne pouvait pas être pressée entre les pinces en acier lors du cliché mammaire. Lorsque j’ai demandé, on m’a dit que j’étais trop jeune pour m’inquiéter du cancer du sein. Je ne présentais pas de signes révélateurs, comme une déformation du sein, une enflure, un écoulement du mamelon, une rougeur, de la peau d’orange, des capitons, un mamelon inversé ou des antécédents familiaux. Ils m’ont donc renvoyée à la maison. Pendant les 180 jours qui ont suivi, j’ai poliment harcelé la clinique, les appelant tous les mois pour demander une échographie. Six mois plus tard, on m’a finalement accordé un dépistage plus poussé, dont une échographie. C’est là qu’on m’a diagnostiqué un cancer du sein.

Personne ne devrait avoir à attendre pour recevoir des réponses et être pris au sérieux, surtout lorsqu’on soupçonne un cancer. Et pourtant, trop de femmes comme moi, qui ont moins de 50 ans au moment de la découverte de la masse, sont obligées d’affronter de nombreux obstacles pour faire l’objet d’un dépistage adéquat du cancer du sein.

D’après Partenariat canadien contre le cancer, les lignes directrices canadiennes actuelles recommandent d’effectuer un dépistage du cancer du sein entre 50 ans et 74, 75 ou 76 ans, ce qui permet aux personnes asymptomatiques présentant un risque moyen d’obtenir gratuitement une mammographie tous les deux ans. Bien que certaines provinces acceptent les personnes qui ne remplissent pas les critères décrits dans ces lignes directrices, cela ne se produit en général que si l’on a signalé que la personne était à risque élevé et qu’elle présente des signes révélateurs d’un cancer du sein et/ou si elle a été référée par son médecin. Alors, en attendant la modification de ces lignes directrices dépassées en matière de dépistage — qui se basent sur une étude datant des années 1980 —, voici quelques options pour obtenir dès maintenant les services et les informations dont vous avez besoin.

Connaissez vos droits en matière de dépistage
Le plus important à savoir, c’est le type de dépistage auquel vous avez droit, à quel endroit et à quel moment. Le guide complet sur le dépistage du cancer du sein de Seins denses Canada à l’intention des Canadiennes dans la quarantaine est une ressource formidable (en anglais uniquement). La Société canadienne du cancer présente aussi de l’information précieuse à l’intention des femmes de 50 ans et plus, tandis que Rethink Breast Cancer nous rappelle à toutes, et plus particulièrement aux femmes dans la vingtaine et la trentaine, d’être attentives aux signes de cancer du sein, de défendre notre propre santé et de comprendre comment utiliser l’information sur le dépistage (en anglais uniquement) à notre avantage.

Facteurs à prendre en compte
Dans certains cas, vous pourriez demander à obtenir un dépistage du cancer du sein en payant de votre poche. Avant d’ouvrir votre porte-monnaie, vous devez absolument dresser la liste des pour et des contre, dans votre propre cas, en ce qui concerne le dépistage payant du cancer du sein.

  1. Le coût. Les services privés de dépistage du cancer du sein ont un prix, alors tenez compte de votre budget et déterminez si les avantages pèsent plus lourd que les implications financières.
  2. La couverture de l’assurance. Vérifiez votre police d’assurance-maladie pour savoir si les services privés de dépistage sont pris en charge. Certaines polices remboursent complètement ou partiellement les coûts, ce qui rend le dépistage plus accessible.
  3. Recommandations médicales. Consultez votre professionnel de la santé avant d’opter pour un dépistage en clinique privée, surtout si vous avez des facteurs de risque bien précis ou des antécédents médicaux. Il pourra vous orienter vers les méthodes de dépistage les plus adaptées à votre situation.
  4. Accréditation et expertise. Choisissez un établissement de dépistage de bonne réputation qui emploie des radiologues et des technologues d’expérience. Cherchez les établissements qui ont des accréditations et des certifications pour vous assurer qu’ils répondent à des normes élevées de qualité et de sécurité.

Les avantages du dépistage payant du cancer du sein
Voici ce à quoi vous pouvez vous attendre dans la plupart des cliniques privées :

  • Un rendez-vous rapide. Les entreprises privées de dépistage offrent souvent des rendez-vous plus rapidement, de sorte que vous pourrez vous faire examiner au moment qui vous conviendra le mieux.
  • Des services complets. Les services payants de dépistage comprennent souvent une gamme d’options d’imagerie, comme la mammographie en 3D et l’IRM des seins, ce qui permet de connaître de façon plus détaillée et plus exacte l’état de santé de vos seins.
  • Des soins personnalisés. Les établissements privés accordent la priorité aux soins personnalisés, pour un environnement plus confortable et intime pendant le dépistage.
  • Des services additionnels. Par exemple, le dépistage génétique et des services de consultation pour vous aider à comprendre vos facteurs de risque et à prendre des décisions éclairées sur votre santé.

Options de dépistage payantes ou partiellement payantes
Vous trouverez plus d’options de cliniques payantes dans votre province par une simple recherche sur Google, mais voici déjà trois cliniques de bonne réputation.

  1. The Toronto Centre for Medical Imaging

Situé en plein centre-ville, ce centre est la première clinique d’imagerie médicale spécialisée de l’Ontario qui offre des échographies automatisées des seins (ABUS). On y effectue également des mammographies et des échographies ordinaires.
Coût : Environ 230 $ pour une imagerie 3D.

  1. Mayfair Diagnostics

Cet établissement, qui possède plusieurs cliniques au Canada, offre des services complets d’imagerie mammaire, notamment la mammographie en 3D et l’échographie mammaire. Leurs radiologues et technologues sont des experts qui vous donneront rapidement des résultats exacts.

Coût : Gratuit si les services sont couverts par l’assurance-maladie de la province, selon votre province de résidence.

  1. MedRay Imaging

Avec plusieurs sites en Colombie-Britannique et en Ontario, cette clinique se spécialise dans les services d’imagerie médicale, notamment la mammographie. L’accent y est mis sur le confort des patients et l’utilisation d’équipement de pointe pour des dépistages précis et efficaces du cancer du sein.

Coût : Environ 140 à 360 $ pour la mammographie d’un sein; 170 à 430 $ pour la mammographie des deux seins.

Adriana Ermter est une auteure et rédactrice primée. Vous pouvez lire ses écrits dans Figure Skater Fitness, Sotheby’s Insight, Living Luxe et IN Magazine, ainsi qu’en ligne sur les sites 29Secrets.com, RethinkBreastCancer.ca, Popsugar.com et AmongMen.com. L’ancienne chroniqueuse beauté du magazine FASHION et rédactrice en chef de Salon et Childview habite à Toronto avec ses deux chats, Murphy et Olive. Vous pouvez la suivre sur Instagram (@AdrianaErmter).