Beaucoup de gens se posent des questions sur le rôle que joue le gouvernement fédéral dans leur prise en charge médicale — en particulier après un diagnostic de cancer du sein. Ces gens seraient surpris d’apprendre que si le gouvernement fédéral contribue au financement des soins médicaux, il ne fournit pas directement de services hospitaliers ou médicaux. Il joue pourtant plusieurs rôles importants qui peuvent avoir une incidence sur votre traitement et votre prise en charge. Voici un aperçu de ce que fait le gouvernement fédéral, de l’importance que cela peut avoir pour vous et de la manière dont vous pouvez vous impliquer dans la défense de vos droits et intérêts.
Financement et orientation des politiques de santé
Bien que les provinces et les territoires gèrent la plupart des services de santé au quotidien, le gouvernement fédéral contribue au financement de ces services. À titre d’exemple, en 2023, il a transféré plus de 47 milliards de dollars aux systèmes de santé provinciaux et territoriaux.
Le gouvernement fédéral élabore également des lois nationales en matière de santé qui guide les provinces et les territoires vers des objectifs communs. Parmi les textes législatifs récents, on peut citer les suivants :
Ces lois visent à améliorer la santé de la population canadienne. Si vous êtes atteint·e d’un cancer du sein, vous pouvez contacter le gouvernement fédéral lorsque ses politiques ont un impact sur votre traitement. Pour en savoir plus sur la manière de défendre efficacement vos droits et intérêts auprès du gouvernement fédéral, consultez notre guide Défendre vos droits par l’entremise des relations gouvernementales.
Approbation et surveillance de l’innocuité des nouveaux médicaments
Afin de pouvoir être vendus au Canada, les médicaments doivent d’abord être examinés et approuvés par Santé Canada. Cela inclut les médicaments déjà approuvés dans d’autres pays.
Santé Canada s’assure que les nouveaux médicaments sont sûrs, efficaces et de haute qualité avant d’en autoriser la vente au Canada. Toutefois, il peut arriver que l’agence offre un accès spécial à des médicaments qui n’ont pas encore été approuvés au Canada.
Santé Canada collabore également avec des partenaires étrangers dans le cadre d’initiatives telles que le projet Orbis, qui vise à simplifier le processus d’approbation des médicaments pour les traitements anticancéreux prometteurs. Ces partenariats ne remplacent pas l’autorité de Santé Canada, mais ont pour but d’harmoniser le processus d’examen des médicaments en travaillant en collaboration avec des agences telles que l’Agence fédérale de la santé (FDA) des États-Unis.
L’approbation des médicaments n’est que la première étape d’un processus complexe, long et souvent non linéaire pour faire en sorte que les nouveaux médicaments soient couverts par les régimes publics d’assurance médicaments. En d’autres termes, ce n’est pas parce qu’un médicament est autorisé à la vente au Canada qu’il sera automatiquement (ou rapidement) disponible dans le cadre de la couverture gouvernementale. L’approbation de Santé Canada ne garantit pas non plus qu’un médicament sera un jour financé par les pouvoirs publics. En effet, cette décision revient aux gouvernements provinciaux et territoriaux — ce que nous verrons plus en détail dans de futurs articles. Pour mieux comprendre ce processus et les principaux acteurs impliqués, lisez notre fiche d'information.
Une fois les médicaments approuvés, Santé Canada continue de surveiller leur innocuité en examinant les rapports sur les effets secondaires — également appelés effets indésirables — qui lui sont envoyés concernant les médicaments et autres produits médicaux vendus au Canada. Cela se fait par le biais du Programme Canada Vigilance, où les patient·es et les professionnel·les de la santé peuvent signaler des effets secondaires et en savoir plus sur l’innocuité des produits.
Pour poser des questions sur les politiques en matière de santé, l’innocuité des médicaments et le processus d’approbation, contactez Santé Canada.
Élaboration d’orientations en matière de santé publique
Le gouvernement fédéral est responsable des orientations en matière de santé publique, qui sont fournies par l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), dont les activités sont « axées sur la protection contre les menaces qui pèsent sur la santé publique, la prévention et la réduction des maladies et des blessures, et la promotion de la santé, du bien-être et de l’équité ».
L’ASPC publie du matériel éducatif sur des sujets tels que la nutrition, les problèmes de santé publique, les rappels et les alertes de sécurité. Elle supervise également la recherche nationale et les lignes directrices en matière de dépistage sur des sujets tels que le cancer du sein. Enfin, elle coordonne des groupes de travail, comme le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs, un groupe de travail indépendant.
Pour faire part de vos commentaires sur l’éducation au cancer du sein ou sur le travail de l’agence, contactez l’ASPC.
Investir dans la recherche en santé au Canada
Le gouvernement fédéral joue un rôle clé dans le financement de la recherche en santé. Il accorde plus d’un milliard de dollars par an à la recherche en santé dans l’ensemble du pays par l’intermédiaire des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).
L’une des principales initiatives en matière de recherche est la Stratégie de recherche axée sur le patient (SRAP), qui vise à impliquer les patient·es, les soignant·es et les familles dans des études reflétant leurs priorités et leur vécu.
Pour en savoir plus sur les études financées par la SRAP, cliquez ici, et pour en savoir plus sur son travail d’engagement des patient·es, cliquez ici.
Pourquoi cela est-il important?
En comprenant le rôle et les responsabilités du gouvernement fédéral, vous saurez où vous adresser en cas de questions, de préoccupations ou afin de défendre vos droits et intérêts. Que vous soyez à la recherche d’accès à des traitements, d’occasions de participer à des études ou d’informations sur la santé publique, savoir où s’adresser constitue une première étape essentielle pour se faire entendre.
Vous souhaitez en savoir plus sur la défense de vos droits et intérêts, et sur la façon de raconter votre histoire aux décideurs? Utilisez notre guide Défendre vos droits par l’entremise des relations gouvernementales pour commencer.